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L’objectif de la thèse est d’étudier des phénomènes physiques à l’interface entre du béton frais ou semi-frais et un support de nature différente (métal, plastique, béton durci…) dans le but d’optimiser les techniques industrielles qui présentent ce type d’interface. La compréhension des mécanismes physiques est cruciale pour l’optimisation de la technique du coffrage glissant, par exemple. Cette technique permet la fabrication d’ouvrages en continu : les coffrages sont soulevés par petits à-coups et montés tout au long du coulage. Le coffrage côtoie ainsi un béton à différents âges. La formation d’hydrates résultant de l’hydratation du ciment s’accompagne ainsi d’un changement dans la microstructure de la matrice cimentaire et d’une consommation continue de l’eau interstitielle. Cette évolution physico-chimique induit des changements drastiques sur le comportement mécanique de l’interface (adhérence, succion, contrainte de cisaillement/frottement) et donc sur les paramètres machines des procédés de mise en œuvre du matériau. Il a été montré que la consommation de l’eau par la réaction d’hydratation induit une succion capillaire qui agit sur l’interface. Le travail de recherche s’organise autour de deux grands axes : les phénomènes physiques et mécaniques observés (augmentation de la contrainte granulaire du matériau sur le coffrage par exemple) et les phénomènes reliés à l’hydratation du ciment provenant de la formation d’hydrates qui viennent créer un lien physique avec la paroi et la consommation d’eau qui induit une dépression capillaire.